Cinq semaines sont passées depuis notre atterrissage sur Maui, il en reste huit. La bonne nouvelle c’est que nous ne sommes pas encore à la moitié de notre séjour. La mauvaise c’est qu’ici le temps passe très très vite.
En 36 jours, nous avons respectivement fait 13 sessions de windsurf pour Jean-Mat (qui s’est blessé le 16ème jour, soit il y a 20 jours), 27 sessions pour l’Emile, et 19 pour moi (j’ai les chiffres par spots et les pourcentages d’utilisation de nos différentes surfaces de voile, mais je ne suis pas sure que ça vous intéresse).
Nous avons consommé 8 fois 1,89 litre de Tropicana, un peu plus de 2kg de riz, 4 paquets de spaghettis, 13 cans de haricots verts, 2 fois 60 barres de céréales, 3 plaquettes de beurre et deux pots de confiture à la fraise. Je ne compte pas les 38 œufs, et les 8kg de saucisses, côtes de porc, saumon et marlin. J’attends la question : combien de rouleaux de papier wc… allez, faites vos jeux !
Plus un spray de Biseptine pour soigner les 14 bobos et coupures de nous trois mélangés.
Comme vous pouvez vous en douter, on est plutôt super heureux ici.
L’île est vraiment très belle (petite préférence pour le North Shore où « on se sent vraiment comme à la maison » d’après Jean-Mat), les gens sont sympas et souriants (sauf les caissières du Costco quand Emilien veut acheter de la bière et qu’elles nous menacent d’appeler la police car il n’a pas l’âge), il fait chaud mais pas trop…
Les familles Hawaiiennes ont l’habitude d’organiser de gros barbecs à la plage tous les week-ends et se retrouvent à 25 autour de saucisses, de côtes de porc et de salades de pâtes-mayonnaise. L’ambiance est très festive, beaucoup de rires et des chants autour de la grand-mère qui joue du Ukulélé (enregistrements audio à venir). Les enfants jouent à la guerre pour les garçons, et les filles sautent dans un château gonflable.
Nous avons remarqué que peu de jeunes de nos âges pratiquaient le windsurf. Le sport national est vraiment le surf, même dans les conditions souvent ventées et pas terribles.
Niveau environnement, il y a peu de déchets « visibles » : certainement plus de respect de la nature que chez nous. Par contre, on rencontre des décharges sauvages assez régulièrement : vieux frigos, vieilles voitures…
Apparemment il n’y a pas d’équivalent à la « Loi littoral ». Les maisons (d’une certaine catégorie de population) sont construites en bord de côte malgré les problèmes flagrants d’érosion. L’accès à la mer est délicat puisqu’une grande partie du trait de côte appartient aux propriétés privées (et ici, la propriété privée, c’est sacré- et protégé a coup de barbelés, de caméras, voir de clôtures électriques !-).
Il n’y a donc pas de « chemin littoral » où faire un footing matinal (du coup les joggers se tapent les bords de routes) où une ballade romantique en regardant le coucher de soleil (ça tombe bien, Jean-Mat n’est pas très « ballades romantiques », il préfère boire des bières et manger des chips en faisant du montage vidéo). Dommage.
L’île de Maui est depuis plusieurs années concernée par un programme de Gestion Intégrée des Zones Côtières (en anglais ICZM : Integrated Coastal Zone Managment) qui vise à développer l’île de manière durable. Ce programme concerne en particulier la protection des aires marines (faune et flore : les réserves naturelles s’étendent en mer, comme ça commence à se faire en France), et le développement « raisonné » de la pêche.
Autre point que nous avons relevé : la quasi absence de panneaux publicitaires et la cohérence architecturale dans les zones urbaines. Et ça, ça fait du bien ! Pas d’affiches flashy sur le bord des routes pour vanter les mérites du nouveau tracteur tondeuse en promo chez Costco ! On dirait que tous les bâtiments sont soumis à une même charte architecturale (comme à EuroDisney, mais en mieux).
Et si on envoyait quelques nouveaux maires fraichement élus en stage développement durable à Maui ?! (ça risque de couter cher… peut-être pas autant que les fiestas organisées à l’Elysée depuis quelques mois …)